Surfant sur une vague identitaire qui touche de nombreux départements, Martine Robert et Christine Fleys ont créé la marque Cantalife. Première déclinaison : une collection de vêtements.
Le Cantal. Un art de vivre, une culture. Une allure, également. C'est autour de ces trois valeurs que Martine Robert et Christine Fleys, deux Aurillacoises, s'appuient pour promouvoir la marque qu'elles s'apprêtent à lancer en fin de semaine.
Amies depuis de longues années, elles avaient envie de faire quelque chose autour de la région, de son identité. « Mais il restait à cibler quoi, et comment. Le déclic est venu lorsque j'ai rencontré un client, dans le Tarn, qui a créé une ligne qui correspond exactement à l'idée que nous avions de notre projet », se souvient Christine, commerciale pour le sud-ouest dans le secteur de la chaussure. Ainsi naîtra Cantalife.
Une marque, destinée à être proposée à la distribution au-delà d'Aurillac et de l'Auvergne, et à se décliner sur de multiples supports. « Aujourd'hui, cela se matérialise sur du textile, avec des produits originaux, vintage et haut de gamme, dans l'esprit du "64" des Pyrénées-Atlantiques, expliquent-elles. Nous avons donc conçu des collections hommes, femmes, enfants, été et hiver. Les graphismes évolueront deux fois par an. »
Des modèles sérigraphiés à la main qui, pour l'été 2010, s'inspirent de l'actualité : « Yes, we Cantal », des tendances sportswear : golfeur sur des polos, écussons et des détournements : « Free Cantal » avec une 2 CV, sur le modèle du Free Tibet, rames façon Pays basque déclinées... en parapluie.
Et, en guise de produit phare, des tenues au design calqué sur les tee-shirts des « lifeguards », les sauveteurs en mer américains : une croix et un slogan « Save the 15 ». Un clin d'oeil à ces numéros qui tendent à disparaître des plaques minéralogiques...
L'autocollant Cantal Auvergne fut également un révélateur. Cantalife a obtenu le soutien du Conseil général, dépositaire de la « marque rouge », et déclinera le cartouche sur ses modèles. « Ce sticker, on le voit partout. Il veut dire quelque chose : les gens sont fiers de montrer qu'ils sont du Cantal », affirme Martine Robert. Christine Fleys complète : « les jeunes revendiquent leurs origines, leur appartenance à un territoire, quand notre génération avait plutôt tendance à les cacher. Les produits testés auprès d'eux ont beaucoup plu. »
En cette fin de semaine, les premiers sweats et tee-shirts feront leur apparition sur les rayons d'Intersport, à Aurillac et au Lioran. De nombreux contacts ont été pris pour une prochaine distribution en Corse ou dans le sud-ouest.
Le site internet (www.cantalife.com) fonctionnera lui d'ici quelques jours.
Sébastien Devaur, La Montagne, édition Cantal